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Il était une fois Père Domeno...
Il était une fois Père Domeno...
  • C'est l'histoire d'un homme qui a la foi pour mener ses frères en Afrique du Sud à travers (et de travers !) ce long pélérinage qu'est sa quête : Gagner cette putain de coupe du monde ! ... A le suivre depuis un an, on a vraiment les foies !
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20 juin 2010

Episode 10 - La Passion de Père Domeno

Père Domeno emmène ses frères dans le cœur de l’Afrique du Sud, à Polokwane pour prier et convertir des rebelles Aztèques à leur cause.

Depuis plus de dix jours, Dieu ne lui a plus réapparu. Il s’en remet désormais à ses disciples dans un combat à venir et une quête qu’il ne maîtrise plus.

A la causerie, le matin même, il leur prédit les points suivants :

« Vous allez vous livrer à de terribles duels dont la perte nous condamnera à mort ; vous allez souffrir beaucoup face à ces aztèques très forts ; nous serons bafoués, flagellés et mis en croix par la presse ; nous ressusciterons quoi qu’il arrive dans le dernier combat »

Tel semble être le destin qu’incarne désormais Père Domeno avec les mots que Dieu lui aurait insufflés. En tout cas, le croit-il.

Jeudi 17 juin, dès 20h30, dans l’enceinte du Peter Mokaba Stadium, les aztèques se livrent à un combat terrible, comme prédit. Les frères de Père Domeno sont dépassés, incapables de réagir. Il en est un qui sort du lot et ne prie pas comme le voudrait Père Domeno.

La trahison viendra dans les vestiaires à la mi-temps. Frère Anelka embrase d’une injure Père Domeno comme pour le désigner et le livrer à sa crucifixion prochaine. Tous les frères sont abattus devant la violence de la cène.

A la sortie, les frères et Père Domeno seront emmenés sur le terrain et condamnés à perdre face aux aztèques par deux coups cruels qui anéantiront désormais toute leur chance de toucher un jour le graal.

Père Domeno, désemparé sur le bord de la touche, cherche le salut une fois encore derrière la lumière des projecteurs du stade Mokaba, dans les dernières minutes du match.

« Seigneur, dites moi ce que je dois faire, je suis perdu ! »

Dieu ne répond pas.

« Coach, on fait quoi ? … je rentre ?  … coach ? »

Grand frère Titi retourne s’asseoir, le saint Père ne semble pas l’entendre. Tout est fini !

Père Domeno est anéanti. Il n’a plus la force de faire face, devant le peuple qui le hue et scande sa mise à mort. Il est désormais condamné à porter sa croix jusqu’au monde de la presse où il est crucifié sur place.

« Oh Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent plus ce qu’ils font » clame Père Domeno vers Dieu qu’il cherche quelque part au dessus de sa croix, parlant de ses frères qui ont échoué avec lui dans sa quête et dont certains se sont retournés contre lui.

Sans réponse et avant de sombrer au milieu des ténèbres qui se sont abattus sur Knysna et le Pezula Hotel, Père Domeno doute une dernière fois avant de succomber à son triste dessein :

« Oh, Seigneur … pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Non loin, à côté … un condamné, chante et sifflote … pour lui redonner espoir :

« Al-ways look on … the bright siiii-de of life ! »

C’était Brother Green, un fidèle de la confrérie de père Capello, en croisade pour la reine d’Angleterre et malheureux dans son premier combat, condamné par la presse britannique pour haute trahison à la couronne royale.

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