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Il était une fois Père Domeno...

Il était une fois Père Domeno...
  • C'est l'histoire d'un homme qui a la foi pour mener ses frères en Afrique du Sud à travers (et de travers !) ce long pélérinage qu'est sa quête : Gagner cette putain de coupe du monde ! ... A le suivre depuis un an, on a vraiment les foies !
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20 juin 2010

Episode 10 - La Passion de Père Domeno

Père Domeno emmène ses frères dans le cœur de l’Afrique du Sud, à Polokwane pour prier et convertir des rebelles Aztèques à leur cause.

Depuis plus de dix jours, Dieu ne lui a plus réapparu. Il s’en remet désormais à ses disciples dans un combat à venir et une quête qu’il ne maîtrise plus.

A la causerie, le matin même, il leur prédit les points suivants :

« Vous allez vous livrer à de terribles duels dont la perte nous condamnera à mort ; vous allez souffrir beaucoup face à ces aztèques très forts ; nous serons bafoués, flagellés et mis en croix par la presse ; nous ressusciterons quoi qu’il arrive dans le dernier combat »

Tel semble être le destin qu’incarne désormais Père Domeno avec les mots que Dieu lui aurait insufflés. En tout cas, le croit-il.

Jeudi 17 juin, dès 20h30, dans l’enceinte du Peter Mokaba Stadium, les aztèques se livrent à un combat terrible, comme prédit. Les frères de Père Domeno sont dépassés, incapables de réagir. Il en est un qui sort du lot et ne prie pas comme le voudrait Père Domeno.

La trahison viendra dans les vestiaires à la mi-temps. Frère Anelka embrase d’une injure Père Domeno comme pour le désigner et le livrer à sa crucifixion prochaine. Tous les frères sont abattus devant la violence de la cène.

A la sortie, les frères et Père Domeno seront emmenés sur le terrain et condamnés à perdre face aux aztèques par deux coups cruels qui anéantiront désormais toute leur chance de toucher un jour le graal.

Père Domeno, désemparé sur le bord de la touche, cherche le salut une fois encore derrière la lumière des projecteurs du stade Mokaba, dans les dernières minutes du match.

« Seigneur, dites moi ce que je dois faire, je suis perdu ! »

Dieu ne répond pas.

« Coach, on fait quoi ? … je rentre ?  … coach ? »

Grand frère Titi retourne s’asseoir, le saint Père ne semble pas l’entendre. Tout est fini !

Père Domeno est anéanti. Il n’a plus la force de faire face, devant le peuple qui le hue et scande sa mise à mort. Il est désormais condamné à porter sa croix jusqu’au monde de la presse où il est crucifié sur place.

« Oh Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent plus ce qu’ils font » clame Père Domeno vers Dieu qu’il cherche quelque part au dessus de sa croix, parlant de ses frères qui ont échoué avec lui dans sa quête et dont certains se sont retournés contre lui.

Sans réponse et avant de sombrer au milieu des ténèbres qui se sont abattus sur Knysna et le Pezula Hotel, Père Domeno doute une dernière fois avant de succomber à son triste dessein :

« Oh, Seigneur … pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Non loin, à côté … un condamné, chante et sifflote … pour lui redonner espoir :

« Al-ways look on … the bright siiii-de of life ! »

C’était Brother Green, un fidèle de la confrérie de père Capello, en croisade pour la reine d’Angleterre et malheureux dans son premier combat, condamné par la presse britannique pour haute trahison à la couronne royale.

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12 juin 2010

Episode 9 - La première épreuve !

Ils étaient presque beaux nos moinillons dans leurs habits blancs immaculés qui laissaient présager une bonne nouvelle, venue de là-haut.

Ils étaient presque beaux et conquérants face à des combattants uruguayens timorés dont les quelques attaques ont été brillamment stoppées par notre ange gardien, Saint Lloris.

Tout était pour le mieux du monde, dans ce premier affrontement dans la conquête du graal, sur les terres sud-africaines.

Le Cap sentait bon l’espérance ce vendredi soir, 11 juin 2010 au Green Point Stadium, au son des vuvuzelas tintamaresques comme les trompettes d’un Big Bazar à l’affût du gain.

« Wha gué gué gué … na na na na … na naaaaaaaaaaaaa !

Attention mesdames et messieurs dans un instant on va commencer

Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment

4-2-3-1 c’est bon partez ! … Tous les projecteurs vont s’allumer

Et tous les acteurs vont s’animer en même temps

Attention mesdames et messieurs c’est important on va commencer

C’est toujours la même histoire depuis l’mondial allemand

On a mis Abou Diaby d’abord, on a encore changé de décor

Espérons qu’on jouera la finale dans quelques temps »

Père Domeno regarde, depuis la touche, ses frères aller au combat avec brio mais pourtant sans concrétiser leurs actions.

Il manque le dernier geste, celui qui mettrait à terre ces soldats uruguayens complètement acculés dans leur défense, derrière un jeu, ma foi ... fort lent.

Les minutes, puis l’heure passent. Père Domeno se met à douter. Sa foi en prend un coup.

Il manque ce dernier geste qui ne vient pas. Il regarde les yeux perdus dans les projecteurs dont il ne reconnaît pas la lumière.

« Oh Seigneur, faites moi un signe ! »

Mais rien. Père Domeno joint les mains et prie ce qui lui reste de conviction dans son fort intérieur.

« Oh Seigneur, où êtes-vous ? … vous aviez promis ! »

Pendant ce temps-là, les actions avortent tour à tour devant le but sud-américain, dans un vrombissement assourdissant des vuvuzelas qui semblent chanter la même chanson dans les oreilles de Père Domeno.

Il n’entend plus qu’elles désormais …

« Nous avons 20 ans et tout plein d’actions

Comme tout le temps nous allons rater ces belles occasions

Not’ maillot est blanc, notre jeu est bon

Si vous le voulez c’est de bon cœur que les gars marqueront

Attention mesdames et messieurs d’puis un instant ça a commencé

Nous vous demandons évidemment d’être indulgent

Le spectacle n’est pas bien rodé laissez nous encore quelques journées

Il ne pourra que s’améliorer au fil du temps

Wha gué gué gué … na na na na … na naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Et ça vuvuzèle en chœur dans le stade alors que les frères de Père Domeno ne trouvent pas la solution.

Une voix se fait entendre … enfin.

« Coach, vous ne croyez pas que je devrais rentrer, là ? … coach ? »

« Seigneur ? … vous … vous z-ê-là ? », balbutie le saint Père qui veut encore croire en son salut. 

« Coach ? »

Frère Malouda rentrera, en vain. Trop tard, les frères auront tenu sans subir de perte, mais sans victoire non plus … comme la première bataille de 2006 … le spectre d’une défaite face aux romains, au bout, pointe déjà le bout de son nez.

« Pas les italiens, il a dit le Seigneur  … pas les italiens », se répète alors le coach dont le traumatisme de 2006 est encore palpable.

Quand les projecteurs s’éteignent au Green Point Stadium, Père Domeno en est désormais convaincu.

Dieu l’a abandonné.

7 juin 2010

Episode 8 - Père Domeno et les dits commandements

« Ô Seigneur, vous nous avez abandonnés ! »


« Père Domeno, à la cour des miracles, le marché est devenu chinois. Je ne sais pas si tu as vu leur gardien vendredi soir mais il était plus ailé et ganté que Saint-Pierre chez nous »


« Mais alors, vous n’avez pu mettre en place notre stratagème … nous sommes perdus ! »


« J’ai bien essayé mais il faut reconnaître que les petites mains étaient plus nombreuses de leur côté pour produire l’impossible. Ils nous copient à une allure là haut, si tu voyais combien ils sont ! »


« Mais alors que faire pour notre quête ? »


« Déjà, vous n’êtes pas obligés de vous y rendre à poil, c’est limite indécent pour des hommes qui partent en guerre »


« Seigneur, c’est que notre jeu un peu décousu a fini par craquer. Père Boghossian reprise nos tenues. Elles seront prêtes pour l’ouverture des combats vendredi »


« Ensuite, vous n’étiez pas obligés de vous faire remarquer avec cet hôtel luxueux de Pézouille qui n’est pas digne des hommes de foi, humbles que vous vous devez d’être. »


« Mais Seigneur … »


« Père Domeno, on est loin de l’étable de Joseph et Marie à Bethléem. L’étoile du berger Jacquet brille bien moins ces derniers temps dans le ciel des bleus pour guider les rois de l’image vers la naissance d’un grand événement »


« Ils cherchent à me crucifier avant l’heure, Seigneur »


« Ce n’est pas en vous barricadant que vous allez recevoir de leur part cadeaux et merveilles »


« Nous avons voulu nous recueillir comme jadis, Moïse sur le mont Sinaï pendant 40 jours et prier avec vous dans la sérénité.,. »


« Et le luxe ! … Passons, nous règlerons cela plus tard. Revenons à mes commandements ! »


« Ô Seigneur … nous sommes perdus ! »


« Pour le monde entier oui, et ce n’est pas plus mal. Je me suis arrangé pour que la route vous soit plus facile, sans croiser espagnols, argentins, romains et … chinois désormais ! »


« Ô que vous êtes bon, Seigneur ! »


« Il en faut bien un dans l’équipe ! … Nous gagnerons donc nos premiers matches comme on a dit, sauf le dernier pour que l’Afrique du Sud, qui nous fait l’hospitalité de nous laisser devant, puisse passer son premier tour, comme cela se fait par courtoisie. »


« Il en sera selon votre volonté, Seigneur ! »


Ainsi se préparent Père Domeno et ses frères, dans les dernières heures, à l’événement qui devrait les hisser au sommet de leur gloire dont ils rendront grâce à Dieu, chaque jour, chaque heure, chaque minute de combat durant leur périple, en bravant les dits commandements de Dieu, depuis le mont Sinaï du Pezula Hotel.

ACG_0

30 mai 2010

Episode 7 - Père Domeno cultive la foi et l'envie

Mercredi 26 mai, 16 jours avant de prendre les armes contre les guérilleros uruguayens dans la conquête du Graal, les frères de Père Domeno affrontent des costaricains pacifistes pour tenter de se rassurer et surtout de réviser leur stratégie d’attaque qui devrait renverser tous leurs futurs adversaires.

« Mes frères, la tactique est simple. Priez et … et la lumière viendra »

« Mais Père Domeno, si elle ne vient pas ? » demande frère Malouda toujours aussi sceptique que Saint Thomas.

« Elle viendra, ayez la foi et l'envie ! »

Et les frères acquiescent, résignés, tant ils ne comprennent pas, depuis deux ans déjà, où les mène leur père spirituel.


Mais Père Domeno sait ce qu’il attend de cette rencontre. Le plan de Dieu était très clair hier.

Grand Frère Titi, devenu un frère parmi les autres, est sur le banc pendant que ses frères se battent sur le terrain, ou plutôt se débattent face aux costaricains très décontractés qui ne tardent pas à ouvrir les hostilités.


Frère Mandanda se couche et rate un ballon, ma foi facile, qui file au fond de ses filets … exactement comme contre la Roumanie, souvenez-vous ce match où Dieu apparaît à la mi-temps pour la première fois à Père Domeno,

Celui-ci est très serein, il en sourit presque. Il regarde ses frères, tous en convalescence physique ou psychologique, prier et prier encore pour que le score ne s’aggrave pas.


Et comme contre la Roumanie, exactement pareil … la lumière vient quelques instants plus tard par frère Ribery dont la frappe se voit miraculeusement détournée par un costaricain dans son propre but.


Alléluia, la France égalise !

« Oh Seigneur … que votre plan est diabolique ! »

Et la suite vous la connaissez … comme contre la Roumanie. Sauf que cette fois c’est sous le pied miraculé du tout jeune frère Valbuena, nouvellement sélectionné dans la communauté par Père Domeno, que la délivrance s’est produite, scellant alors une victoire bien heureuse.


Derrière un projecteur du stade Bolarte de Lens, Père Domeno reconnaît une lumière familière qui l’éblouit dans un clin d’œil. Tout semble en place … Y a plus qu’à !

« Oh Seigneur … ça marche ! »

C’est ensuite sous la lumière des projecteurs des journalistes que Père Domeno s’essaye à sa passion favorite … non celle du Christ, mais celles des louanges sarcastiques qu’il aime chanter à son public dont il est très loin d’être l’idole des jeunes.

On vous donne l'obscurité puis la lumière
On vous donne la peur la poisse puis un 1-1
Que j’enlève ce qui va bien est secondaire
Tant qu’on retrouve le chemin du but, à la fin !

Qu’on vous fasse de la peine c’est pour mieux revenir
Par la foi et l’envie, on n’oublie vite la fatigue
Qu’on vous fasse plaisir, faut qu’on se fasse plaisir

Et qu'on confirme ce qu’on a fait et ce qu’on a dit !

On m'a trop cassé bien avant le jour J
J'ai pas oublié les « Crève ! » sans merci
Toutes ces choses que vous avez dites
Qui font l'envie de poursuivre contre tous
Ceux qui croient qu’c’est fini

Car on a de l’envie !
Et de la foi aussi !

Qu'on m’allume tant pis !

Dimanche 30 mai, 12 jours avant de prendre les armes contre les guérilleros uruguayens dans la conquête du Graal, les frères de Père Domeno affrontent des tunisiens pacifistes pour tenter de se rassurer encore et encore …

Cette fois la défaite est évitée, sans la victoire qu’aurait espérée Père Domeno.

« Faut pas pousser, Père Domeno, on est dimanche tout de même ! ».

20 mai 2010

Episode 6 - Père Domeno et la communauté du graal

Père Domeno le sait. La conquête du graal nécessite 23 hommes et pas un de plus. 23 compagnons dévoués corps et âmes au dessein qui est le leur, avec une foi inébranlable. Tel le lui a bien rappelé Dieu à chacune de ses apparitions. Il n’est pas question non plus pour Père Domeno de revivre le déchirement de 2006 en prévoyant plus de frères pour se séparer ensuite d’une partie d’entre eux.

Ils seront 23, pas un de plus, foi de Père Domeno.

C’est le jour J. Père Domeno a recompté dans son petit cahier secret, celui avec un cadenas dont la clef, bien cachée, ne connaît son double qu’autour du cou de sa bien aimée. Il a bien recompté. 23 noms sélectionnés, pesés, comparés, écrits, gommés, réécrits, regommés … mûrement et pieusement réfléchis !

Ce soir il doit annoncer sa sélection à Sœur Ferrari, jeune prêtresse de l’information qui prêche la bonne nouvelle tous les soirs à 20h, sur la Télé de la bonne Foi du 1er canal. Père Domeno est tout excité comme un premier de la classe sûr de sa copie, avant l’examen oral.

C’était sans compter le 24è homme qui, quoi qu’il arrive, sera bel et bien là avec Père Domeno et ses frères en Afrique du Sud.

« Tu pensais faire ta liste tout seul Père Domeno ? »

« Euh … mais … non, Seigneur … mais comment vous prévenir ? »

« Quel que soit le troupeau de chèvres, rappelle-toi que seul le Seigneur est son berger … fais voir ! »

« Voici Seigneur ! »

« Quoi, Viera !! … mais tu veux nous faire remarquer ou quoi ? »

« Euh … je ne comprends pas ! »

« Dis-moi Père Domeno, quelle est la qualité primordiale que doivent avoir tes frères pour accomplir leur mission divine ? »

« Avoir une foi inébranlable, Seigneur ! … et ils l’ont tous … j’ai sélectionné les meilleurs ! »

« Tu n’y es pas du tout ! … il faut une discrétion totale, passer inaperçu afin que personne ne nous craigne, n’aie l’œil sur nous quand on … euh, je mettrai la main sur le match, l’air de rien, ni vu ni connu, pas comme l’autre fois, tu vois ? »

« Mais Seigneur, je croyais que … »

« Plus tes frères seront réservés, voire handicapés avec un ballon, plus le monde entier nous rira au nez et ne se doutera pas du châtiment qui les attend »

« Mais alors … »

« Pas de joueurs revanchards qui ont la hargne … Viera a déjà tué les espoirs des espagnols la dernière fois, je te rappelle ! »

« Mais … »

« Ho ho ho, ha ha ha !! … Makelele !! … et pourquoi pas Zidane !!”

« Il n’a pas voulu mais … »

« Benzema, non, non et non !! … Il a la tête comme un melon, s’il joue avec c’est le pépin assuré »

« Oui mais … »

« L’idéal serait de reprendre l’équipe qui a fini dernière du championnat de la Ligue »

« Quoi … Grenoble ? »

« Ils sont dispos ces garçons ? »

« Ben je sais pas … mais que va penser le peuple ? »

« Tu as raison, ça fait louche … on va encore plus se méfier ! »

« Tiens et si on piochait au hasard de ta liste ! »

« Au hasard ? »

« Peu importe les noms, le tout c’est de passer inaperçu avec je t’ai dit »

« Oui, je vois … euh »

« Valbuena … c’est rigolo comme nom ça … Planus … ça me rappele les romains …  Réveillère, si ça va pas le faire avec un nom pareil ! … »

« J’enlève qui alors ? »

« Viera, ok … Benzema, on a déjà dit, Nasri, trop vif ça, on dirait du Pirès en 2000 … Gallas s’il se remet uniquement … »

« Et Henry, Abidal, Ribery, Gignac, Gourcuff, Carasso ? … Ils ont été blessés ou ont peu joués, je les garde du coup »

« Parfait, ça va rassurer tout le monde de les savoir avec nous … surtout Ribery, ha, ha … quel con, mais quel con … si j’étais de la vieille école, je l’ excommunierai sur le champ ! »

« J’enlève Cissé, il revient en forme ? »

« Non, lui il se fera mal tout seul contre le Costa Rica ou la Tunisie juste avant. Il t’en faut combien de gars ? »

« 23 … même si la Fifa nous en demande 30 … mais avec Gallas pas sûr, je dirai 24 … peut-être 26 … à moins que … »

« Si la Fifa en demande 30, tu en donnes 30, ce n'est pas le moment de se démarquer … il est où le problème ? »

« Ben après c’est trop dur de … »

« Allez hop, pas le temps de s’attendrir, je pioche … Rami, Mvila … tu me complètes tout ça ! »

« Oui, oui … Ben Arfa, Fanni, Landreau et … Briand »

« De toute façon, je n’utiliserai que Lloris, Henry et Ribery avec leurs mains baladeuses, ils sont imbattables … le reste c’est de la figuration »

« Oui, je les ai mis, Seigneur ! »

« Parfait ! … mmm … mmmm … d’accord … Les notes de ton discours pour ce soir ? »

« Euh … oui, Seigneur ! »

« C’est quoi ça ? … Bonne fête ma chérie ? »

« Euh … ben je pensais que je pourrais profiter de l’occasion … »

« La honte de la dernière fois ne t’a pas suffit ? … tu m’enlèves ça, ton peuple aura déjà bien assez de griefs contre toi ce soir ! »

« Oui Seigneur ! »

« Je me disais aussi, pourquoi l’annoncer aujourd’hui, 11 mai ? »

Et Dieu s’éclipsa dans l’ombre de sa propre lumière (cherchez pas, c’est une vue de l’esprit), laissant Père Domeno seul devant sa copie, raturée, avec 30 noms au lieu de 23.

Au journal de Sœur Ferrari, Père Domeno annonce avec éclat la composition élargie de la communauté du graal dont 23 seulement se rendront en Afrique du Sud.

« J’avais dit 23, ah bon ? … Mais non, puisque la Fifa en demande 30 »

Une semaine plus tard 6 noms mouraient dans la liste initiale qui ne concerne aujourd’hui plus que 24 compagnons de la communauté de pieds nickés ainsi constituée, en attendant que frère Gallas confirme son rétablissement pour laisser sa place à moins valide que lui.


Une semaine plus tard, alors que la communauté du Graal, presque au complet désormais, est en marche sur les sommets de Tignes, un homme guette au loin. C’est Saroumane le Blanc, le nouveau gourou des bleus, qui attend un faux pas de Père Domeno pour prendre le pouvoir entre les deux tours, d’une guerre imminente.


Mais Père Domeno n’a pas dit son dernier mot. Dieu veille sur lui et sa quête.

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5 mars 2010

Episode 5 - Père Domeno ou le Martyr idéal

Il ne suffit pas malheureusement à Père Domeno de porter sa croix, tel le seigneur jusqu’au bout de son calvaire, pendant tout le chemin qui lui reste à parcourir jusqu’à son destin. Non !

 

C’est en martyr, la tête sous le bras, décapité par une presse hostile, qu’il se rend mercredi soir à Saint Denis, telle la reconstitution, jadis, du chemin de Saint Denis lui-même, depuis le Mont Martyrium, avant qu’il ne meure à l’emplacement de la basilique édifiée en son nom.

 

Père Domeno ne réécrira pas l’histoire. Il sombrera également avec tous ses frères dans l’enceinte du Stade de France alors qu’il tentait déjà d’y édifier une base idyllique d’un jeu qui ne surprendra pas les assaillants espagnols bien mieux armés.

 

 « Père Domeno, tu vois bien que c’est dans l’ordre des choses ! »

« Je ne comprends pas, Seigneur »

« Il faut savoir se sacrifier avant d’édifier le monument de son sacre. C’est par la prière et l’humilité que tu auras toute ma reconnaissance. Aurais-tu oublié ? »

« Non, mon Dieu, comme vous avez raison ! »

« Repentis-toi et pardonne-leur comme j’ai pardonné autrefois sur le mont de Golgotha »

« C’est trop dur … ils sont vraiment trop méchants ! »

« La résurrection de ton équipe en dépend »

 

Et Dieu disparut dans les vestiaires du Stade de France laissant les frères de Père Domeno, tous autant dépités, la tête entre les mains, à moins de cent jours d’un destin auquel ils n’osent encore rêver et qui pourtant les attend.

 

Tandis que Père Domeno qui a entendu la parole de Dieu s’apprête à livrer  la sienne à la presse, aussi serein que le christ sur sa croix.

 

« Je ne suis pas … aussi catastrophé que vous semblez l’être  … »

 

Un silence de stupéfaction s’abat alors sur tous les micros. Comment leur dire, Père Domeno ?

 

Vous ne voulez pas que l’on vous refasse un dessein ? J

9 décembre 2009

Episode 4 - La poule aux oeufs d'or !

Vendredi 4 décembre, cap sur la coupe du monde en Afrique du Sud. 19h30, le sort de Père Domeno et ses frères est scellé. Ils trouveront sur leur route, l’Afrique Du Sud, l’Uruguay et le Mexique.

Le coq a tiré la bonne poule et il faudra compter avec eux après une gestation de sept mois, le temps de couver de futurs champions du monde !!

« Mon dieu, vous avez encore mis la main dans la partie, c’est pas possible ! »

« Père Domeno, aurais-tu préféré que je fasse apparaître les Iles Féroé comme un miracle divin ? J’y ai pensé tu sais, avec le Luxembourg et San Marin »

« Oh, vous auriez pu faire cela ? »

« Si je peux transformer de l’eau en vin, qu’est-ce qui peut m’être impossible, si ce n’est j’en ai bien peur, de transformer tes frères en bon prêcheurs du ballon rond ? »

« Oh mon dieu, ils prient tout ce qu’ils peuvent au nom de notre quête ! »

« Balivernes, Père Domeno, ils prient comme des manches et tu as sept mois, pas un de plus, pour faire de tes mendiants de vrais croyants … PRATIQUANTS !!! … avec une foi inébranlable en la quête qu’est la votre ! »

« Oui Seigneur, j’y veillerai. »

« … »

« … »

« Dis-moi Père Domeno … »

« Oui, Seigneur ! »

« N’aurais-tu pas touché une prime d’un certain montant pour avoir amené tes frères sur la route de ta quête ? »

«  Oh, Seigneur, ce ne sont que quelques euros ! »

« Quelques euros, dis-tu ? ..  826222 oui !!»

« euh … oui ! … mais brut ! … Il faut retirer les charges ! »

« Mais la brute, c’est toi Père Domeno. Tu n’as pas honte ? … C’est à toi que je devrais retirer la charge de cette quête. Qui a qualifié tes frères pour l’Afrique du Sud ? »

« Vous, mon Seigneur ! »

« Qui a dégoté la meilleure poule pour espérer passer les épreuves jusqu’au graal ? »

« Vous, mon Seigneur ! »

« Que comptes-tu faire de tout cet argent volé ? »

« Je pensais refaire le toit de la sacristie à Clairefontaine … »

« Et ? … »

« Faire un don aux abbayes de nos amis moines irlandais… »

« Et ? … »

« Euh … je comptais offrir une modeste bague en diamants à ma tendre et chère future épouse … »

« Père Domeno, la cupidité est autant un crime que

la stupidité. Où

est passée ton humilité ? »

« Je … »

« Tu veux que je te dise … tu l’as perdue lors de tes confesses* au monde »

*lire conférence de presse

« Oui, Seigneur, j’ai péché par orgueil … pardonnez-moi, je vais me racheter une conduite … Notre quête sera menée avec toute l’humilité d’un bon prêcheur ! … pardonnez-moi ! … Je porterai ma croix jusqu’au Cap, comme vous l’avez fait autrefois, Seigneur … et que l’on me crucifie jusqu’à la délivrance du 11 juillet … la résurrection d’une équipe … l’ascension d’un saint homme … la consécration du graal … »

« Relève-toi, Père Domeno et consacre-toi désormais à ta quête … je te pardonne, au nom du père, du fils et du sain d’esprit que tu es ! »

Vendredi 4 décembre, Père Domeno, lavé de ses péchés et béni par toutes les instances du clergé, est en route pour les terres africaines du sud avec une poule aux œufs d’or …

826222 euros !!!

19 novembre 2009

Episode 3 - Père Domeno prend son destin en main

« Mon Dieu, qu’est-ce que t’as fait ? »

« Père Domeno, la main de Lloris ne suffisait pas, tu as bien vu !»

« Mais enfin, c’est un sacrilège ! »

« C’est juste une petite main, personne ne l’a vue, je suis sûr »

« Personne ne l’a vue ? … Le monde entier ne parle que de ça ce matin ! … Grand frère Titi, notre modèle à tous, lui infliger un tel parjure. »

« Tu sembles oublier ta quête, mon fils ! … Sans mon intervention, le pèlerinage cet été, c’est à Lourdes que tu allais l’accomplir. Quelle bande de chèvres, tes fidèles ! .. Où est leur foi du beau jeu ? … Les moines celtes avaient bien plus de cœur dans leurs prières »

« Il est vrai que l’on n’a pas été très bon mais on a donné le meil… »

« Tais-toi, Père Domeno ou je t’abandonne à ta médiocrité. Je ne veux plus entendre parler de cette main et encore moins de … main de Dieu ! »

Ce matin, la France se réveille avec une drôle de sensation. Père Domeno ne serait pas l’Abbé Pierre et Grand frère Titi sœur Emmanuelle … Quoique l’on a découvert hier soir un Titi très manuel que l’on ne connaissait pas. Mon Dieu, je n’ai rien dit !

Positivons ! .. Drôle de sensation, je disais ... On a un billet pour l’Afrique, Ca y est !

Demain .. euh je veux dire bientôt quoi, nous serons sur le chemin … euh du graal grâce à nos prières, maintes fois récitées, mains tendues … euh entendues et exaucées par le père, ses fils et … euh surtout le Saint esprit. O gloire à toi Seigneur pour nous avoir accordé ta miséricorde et la force d’accomplir notre destin … désormais entre nos … euh … putain j’y arrive pas ! … On ne voit qu’elle !

Positivons … oui, oui !!

Hier soir, nous avons assisté à un événement exceptionnel. La révélation de Saint Lloris. Cet homme est béni de Dieu, tout puissant. Les preuves étaient là sous nos yeux. Le pape ne pourra le nier. Béatifions-le !

Hier soir, c’était l’arche de Lloris face au déluge irlandais. Ca prenait l’eau de partout et il a su préserver l’essentiel, chaque espèce d’arrêt ou de parades et tenir la barque jusqu’à la destination ultime.

C’est un homme providentiel envoyé par Dieu lui-même pour nous montrer la voie de notre quête, alors qu’à regarder ses frères prier, il nous semblait que la cause était perdue d’avance.

Non, Saint Lloris a fait des miracles hier soir et à le suivre on ne peut que trouver la lumière du graal au bout, tel Saint Louis dans ses croisades en son temps.

Canonisons-le ! … Qu’en dis-tu, Père Domeno ?

« Le peuple a dit … que l’acte de main sans être gardien ... ben, c'est pô bien !

Ah non, on ne va pas remettre ça !! … j’y pensais plus !

Cette nouvelle il me faut l’annoncer

A mes fainéasses, je suis curé !!

J’ai poussé la porte chez Titi,

Afin de préparer un sermon

On n’a pas fermé l’œil de la nuit

On se posait bien trop de questions

Au petit matin la presse est apparue

Et nous a donné une sommation

Aussitôt vers l’équipe on a couru

Parler à nos fidèles sur ce ton

Mes bien chers frères, mes chers loosers,

Reprenez avec moi tous en chœur,

Pas de coupe du monde sans rejouer le match un soir

Pas de coupe du monde (bis)

On n’ira pas à la coupe du monde sans rejouer le match un soir

Pas de coupe du monde (bis)

Maintenant la main est devenue péché pas beau

Ne provoquez pas votre Père Domeno

Pas de coupe du monde sans rejouer le match un soir

Oui j’ai réclamé pour la France

Que l’on rejoue toutes les actions

Car si on n’aura pas la même chance

On n’aura pas surtout l’indignation

Tous les gars visiblement déçus,

Sachant qu’ils ne battraient pas l’Irlande

Ils me demandèrent de faire à nouveau

Le sermon de la coupe du monde

Mes bien chers frères, mes chers loosers,

Reprenez avec moi tous en chœur,

Pas de coupe du monde sans rejouer le match un soir

(Etc … refrain)

Maintenant le mal est fait de frère Titi

Tous mes fidèles sont partis

Dieu, je reste seul, dans ta maison

D’quoi j’ai l’air si les gars sont pas bons ?

Et si ce match nous fait perdre l’affaire

J’irai tout droit tout droit en enfer

Mais j’essaierai encore à la presse du Monde

Le sermon de la coupe du monde

Mes bien chers frères, mes chers loosers,

Reprenez avec moi tous en chœur,

Pas de coupe du monde sans rejouer le match un soir

(Etc … refrain en boucle)

Bon ben … on le rejoue ce match oui ou merde ?

« Tu blasphèmes mon fils ... Tu me réciteras 2 notre Père et un je vous salue Henry ... j'ai dit non, c'est non et on n'y reviendra plus ! »

Ainsi soit-il, le destin de Père Domeno est scélé de main du maître ... La coupe du monde est désormais à notre portée ... demain !

16 novembre 2009

Episode 2 - L'Eire de rien, un destin en marche

Samedi 14 novembre, Père Domeno se rend avec tous ses frères en Irlande pour prêcher la bonne nouvelle.

« Oyez mes frères, on va se qualifier pour cette coupe du monde !! »

Et les frères oient Père Domeno dans la sacristie du vestiaire de Croke Park.

« Wha !! … on va se qualifier dis donc ! », glousse frère Gignac à frère Benzema qui semble prier seul, la tête dans ses mains.

« Bouh ! … on va se qualifier et j'ai pas encore prié ! »

Tandis que Grand Frère Titi cacarde sur Père Domeno, le plus discrètement du monde

« Mais vous auriez du convoquer frère Viera, Père ! »

« Frère Titi, nous ne reviendrons pas là-dessus, frère Viera est en pénitence au pays du Vatican. Le sujet est clos ! »

Et le sujet éclot dans les tabloïdes irlandais lançant alors la énième polémique sur les désaccords devenus légendaires entre Grand Frère Titi et Père Domeno.

Seulement le temps n’est plus à la polémique mais à la prière. La procession prend forme sur le champ de Croke Park et sous le chant d'une marseillaise à couper le sifflet.

Car sous le regard haut et fier de Père Domeno les frères défilent, têtes basses, comme des capucins qui regardent leurs pieds murmurant à peine leurs cantiques dans une foi profonde vouée à leur cause.

Mille de leurs fidèles venus à Dublin pour les suivre reprennent à tue-tête leur hymne dont les paroles semblent plus échapper à nos frères que s’échapper réellement de leurs psaumes.

Par contre leur somme n’aura échappé à personne dans le stade comme devant nos postes télé tellement on s’est fait chier durant toute la procession qui a suivi.

Quatre vingt dix minutes et un peu plus à voir nos frères s’endormir sur des lauriers qu’ils n’ont même pas encore en poche. Un comble !

Le ballon semble tourner en rond dans leurs pieds tellement personne ne sait quoi en faire et surtout où l’emmener. « Père Domeno, c’est quoi le but déjà ? » 

A regarder nos frères se cacher derrière leur jeu, c’est à se demander si Père Domeno, amoureux (démasqué, souvenez-vous ce fameux soir de défaite) d'une poupée de la télé, n’est pas en train de nous faire revivre un épisode des zozos se cachent pour mourir au lieu d'une épopée de la quête d'un graal.

Parce que les occasions n’ont pas manqué pour que les pères verts ouvrent le score et tuent les espoirs de la quête de Père Domeno.

Mais je ne saurai manquer de foi envers cet homme béni par un Dieu qui a endossé lui-même les gants de Lloris pour ressortir sa fameuse main salvatrice qui avait déjà sauvé l’Argentine en son temps.

En regardant d’un peu plus près ce match, on comprend mieux qu'il n’y avait rien à craindre.

Plus nos frères s’emmêlaient avec le ballon, plus Dieu s’en mêlait et chaussait les pieds carrés des moines verts pour rater toutes leurs occasions. C’est évident. Comment auraient-ils pu autrement rater ce qu’ils ont raté ?

Et comme cela ne suffisait pas pour parvenir à la victoire attendue, il du prendre corps d’un Anelka insignifiant jusque là et décocher une frappe à la trajectoire divine pour trouver la lumière des filets. 

L’air de rien, mais vraiment de rien, les frères trouveront le salut d’une victoire grâce à un coup de pouce du destin … celui qui nous attend Père Domeno et moi !

C'est clair ! ... nous serons champions du monde !! 

ALLELUIA, DIEU EXISTE !! ... je l’ai rencontré samedi dernier à la télé ! 

Merci mon Dieu !! … 

Mais de rien mon fils !

8 novembre 2009

Episode 1 - Premiers barrages

Dimanche 11 octobre 2009, la France du football se réveille avec un inévitable mal au cul. Elle vient de se faire mettre bien profond par la Serbie, qualifiée à sa place pour la coupe du monde.

Plus facile comme poule, tu meurs !

Et la France a bien failli mourir de son ridicule dans cette phase éliminatoire qui a bien fait mourir de rire la Serbie et bien d’autres observateurs dans le monde.

Dimanche 11 octobre 2009, la France remonte son pantalon, sans honte apparente, la vie est ainsi (dé)faite, et se prépare à retrousser ses manches pour affronter les barrages !

Père Domeno est confiant. Ses frères ont montré de la conviction dans leurs dernières prières et si tel est le souhait de Dieu de leur infliger une nouvelle épreuve, alors ainsi soit-il.

Amen !

Et le lundi 19 octobre, vers 14 heures, c’est l’Irlande qui s’amène. L’Irlande, la plus catholique de l’île britannique, qui s’apprête à faire marcher les frères de Père Domeno dans une procession de foi(s) interminable devant leur but sans qu’ils puissent trouver la lumière des filets.

On connaît ! Rappelez-vous, le 7 septembre 2005, qualification pour la coupe du monde 2006, l’Irlande encore une fois nous fait souffrir avant que Titi Henry nous délivre à la 67ème minute. La délivrance sera-t-elle là les 14 et 18 novembre avec … avec qui au fait ?

Avé ... avé … André Pierre Gignac !!!

Derrière lui, suivront sans doute, Titi Henry, Gourcuff, Anelka, un Govou plutôt qu'un Malouda (qui sait ?) ... un Lassana Diara et un Toulalan c'est sûr .. un Gallas, Abidal, Evra, Cissokho peut-être ...  un Lloris plus que Mandanda sûrement.

Imaginez la procession de tous ces frères, un ballon au pied, cherchant le salut des filets, avec la bénédiction de l’arbitre sur le terrain et de Père Domeno sur la touche. Ouaiis, ça le fait !!! ... ouais ça serait bien que ça le fasse !

Seulement il va leur sembler long leur chemin de croix, cette croix qu’ils portent depuis que Père Domeno a repris la direction de l’abbaye de Clairefontaine.

Père Domeno est confiant, je disais. Il sait que Dieu a son soutien tant que ses frères ont la foi en lui et qu’ils y croient plus que les moines irlandais.

« Oh mon Dieu, dis moi si je dois faire jouer Viera dont le cœur est bon, surtout pour courir 90 minutes sans relâche »

« Père Domeno, Viera n’a pas assez prié ces derniers temps. Il doit se confesser et reprendre le droit chemin de la pénitence pour oublier les blessures infligées »

Qu’est qu’il a dit ? … Faut qu’il retourne à l’entraînement, quoi !

« Oh mon Dieu, pourquoi je ne dois pas faire jouer Benzema ? Ca commence à se voir que tu ne l’aimes pas »

« Père Domeno, cet homme doit se laver de tout péché d’orgueil avant de rentrer en procession de foi »

« Oh mon Dieu, es-tu certain que nous gagnerons cette coupe du monde ? ... je commence à douter, là ! »

« Père Domeno,tant que tu ne rencontreras pas les protégés du pape, rien ne t’empêchera d’atteindre la lumière divine. »

Il est vrai que si on y réfléchit bien, la France de l’ère Domenech a toujours échoué face à l’Italie* mais pas contre l'Irlande.

*Une fois en 2006, lors de l’étape ultime. Dieu sur un coup de tête fit basculer le match, sous la peau de notre Zizou. Une fois encore en 2008, rencontrée très tôt... trop tôt, Dieu coupa les élans de l’équipe de France portés par un seul homme, Ribery. La messe était dite, la France est éliminée.

« Oh mon Dieu, mais comment éviter l’Italie, alors ? »

« Père Domeno, prie ! … il n’y a que ça à faire, prie ! »

En attendant, il s’agit de prier plus que les irlandais et espérer faire aussi bien qu’en 2005 et marquer au moins un but à Dublin, samedi prochain, pour les recevoir sereinement quelques jours plus tard au Stade de France.

Peut-être, après on pourra lâcher un « Alléluia, le pèlerinage en Afrique du Sud commence ! » ... Peut-être !

25 octobre 2009

Père Domeno - prions !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que fais-tu ?

Je la monte et ça chambrette, Domenomeno Domenomenech, je la monte, et ça chambrette, Domeno !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que tu la montes et que ça chambrette, que fais-tu ?

Je me couche comme une carpette, Domenomeno Domenomenech, je me couche comme une carpette, Domeno !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que tu la montes, que ça  chambrette et que tu te couches comme une carpette, que fais-tu ?

J’me prépare à une p’tite branlette, Domenomeno Domenomenech, j’me prépare à une p’tite branlette, Domeno !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que tu la montes que ça  chambrette, que tu te couches comme une carpette et que tu t’prépares à une p’tite branlette, que fais-tu ?

Tous mes gars partent en sucette, Domenomeno Domenomenech, tous mes gars partent en sucette, Domeno !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que tu la montes, que ça chambrette, que tu te couches comme une carpette, que tu t’prépares à une p’tite branlette et que tous tes gars partent en sucette, que fais-tu ?

Je m’attends à une p’tite giclette, Domenomeno Domenomenech, je m’attends à une p’tite giclette, Domeno !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que tu la montes, que ça chambrette, que tu te couches comme une carpette, que tu t’prépares à une p’tite branlette, que tous tes gars partent en sucette et que tu t’attends à une p’tite giclette, que fais-tu ?

J’me concentre sur ma quê-quête, Domenomeno Domenomenech, j’me concentre sur ma quê-quête, Domeno !

Oh Père Domeno, quand tu prépares l’équipe de France, que tu la montes, que ça chambrette, que tu te couches comme une carpette, que tu t’prépares à une p’tite branlette, que tous tes gars partent en sucette, que tu t’attends à une p’tite giclette et que tu te concentres sur ta quê-quête, que fais-tu ?

Ben, je vous baise tous en fait, Domenomeno Domenomenech, ben, je vous baise tous en fait, Domeno !

Amen !

Quoi ?????? ... qu'est-ce que j'ai fait encore ?

20 octobre 2009

Prologue - Il était une fois Père Domeno

Un peu d’histoire et de définitions


Le football est une doctrine, un enseignement du jeu de ballon au pied, une science pour quelques rares nations athées (Suède, Danemark, Japon, Corée du Sud), une philosophie même pour une poignée de penseurs illuminés, une religion pour la très grande majorité. Que dis-je une religion, des religions qui se combattent depuis plus d’un siècle dans des guerres acharnées, européennes puis mondiales à intervalles réguliers … tous les 2 ans quoi !

Chaque religion veut dominer l’autre, l’imposer à l’autre, dans sa différence, voire dans sa nuance car au fond, elles répondent pratiquement aux mêmes règles, aux mêmes dogmes*.


*Dogme = point de doctrine établie comme vérité fondamentale

 Par exemple, la main dans la surface est un péché mortel


Sauf que chaque nation pratique à sa façon le sacré, avec des rites qui leur sont propres, à la gloire de leurs Dieux ou icônes, saints vénérés, la plupart encore vivants*, ou à la gloire de Dieu tout puissant, le seul, l’unique.

*Par exemple les brésiliens dansent en rythme avec le ballon, dans des gestes somptueux à l’image de leur Dieu vivant, Pelé. Idem pour les camerounais et leurs danses tribales à la gloire de Milla.

 

Les rites, de styles aussi différents soient-ils, ont pour but de convertir (en but) leurs adversaires, pris dans les mailles du filet de leurs actions divines, à travers ces croisades (tournois) menées dans le monde entier.

Depuis des millénaires, les religions latino-américaines (Brésil, Argentine), germaniques (Allemagne), romaines (Italie), saxonnes (Angleterre) et gauloises (France) se sont toujours affrontées dans des guerres* sans merci pour garder une influence** dans le monde.

*Par exemple, la guerre de cent ans, les invasions romaines puis germaniques en Gaule 

En gros les allemands et les italiens nous ont toujours pourri les coupes du monde !


**Le Brésil est aujourd’hui la nation la plus influente dans le football devant l’Italie et l’Allemagne.


La France parvient à conjurer la malédiction qui s’acharne sur elle, à l’aube du troisième millénaire, en 1998 et 2000 et décime successivement brésiliens et italiens par deux fois pour obtenir le sacre suprême, à la gloire de leur nouveau Dieu ou Saint … Zidane, vénéré par le monde entier.

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Et Père Domeno ?

Depuis 2004, Père Domeno, missionné par Monseigneur Escalettes du Clergé de France Football, gardien du culte français, tente de prêcher la bonne parole comme son prédécesseur, sa sainteté le révérend père Jacquet.

Seulement, lui et ses hommes y laisseront des plumes, jusqu’à cette finale contre les protégés du pape en 2006 qui aura vu un coup du sort s’acharner à nouveau sur la France.

L’intervention du Dieu romain est évidente tant le coup de tête de Zidane, intouchable et béni des Dieux jusque là, était imprévisible.

Deux ans plus tard, ce même Dieu romain coupera l’élan de frère Ribery, un peu trop athée à son goût à renverser la défense romaine.

Père Domeno et ses frères ne s’en remettront pas. Ils peinent à pratiquer leur foi dans des croisades laborieuses où ils subiront de nombreuses pertes et où leurs prières ne seront pas entendues … pire, elles seront contrées, bafouées, ridiculisées par tous les peuples qui croiseront leur chemin.

Père Domeno est têtu, il n’entend pas toute la France qui le rejette, lui et ses croyances. Le peuple français ne croît plus en l’Eglise du football français et se tourne à nouveau vers les cultes brésiliens et espagnols, plus convaincants.

Monseigneur Escalettes est à deux doigts d’excommunier Père Domeno. Seulement, y a-t-il une autre solution ? Et surtout tant qu’il est là, c’est lui qui prend la responsabilité de ces échecs successifs … sur la tête, en bon martyr qu’il fait.

Seulement ce que ne sait pas le peuple français et le reste du monde, c’est que Dieu … le seul, l’unique, le vrai … celui qui apparaît à la lumière du soleil, a un dessein pour Père Domeno, une quête, un pèlerinage, une ultime croisade … avec au bout, le graal … la gloire, le sacre, la reconnaissance éternelle de l’humanité toute entière, comme en 1998 !

Car Dieu est apparu au Père Domeno, la première fois, à un moment où il n’y croyait plus, où ses frères rapetissaient à vue d’œil, courbant l’échine face à tous leurs adversaires. Après l’humiliation autrichienne, c’était au tour des roumains de ridiculiser nos moinillons.

A la mi-temps, Père Domeno est désemparé. A genoux pour une ultime prière - « Oh mon Dieu, faites qu’Estelle dise oui avant la fin … imminente ! » - alors que les frères quittent le vestiaire pour reprendre le combat, Dieu surgit des ténèbres de la pensée du pauvre père dans une lumière blanche immaculée qui l’éblouit.

« Père Domeno, relève-toi ! … Tes hommes sont de vraies chèvres mais j’ai un dessein pour toi ! »

« Vous m’avez dessiné un mouton peut-être ? »

« Je ne suis pas la presse, mais Dieu ! … Alors tes vannes à deux balles tu les gardes pour Estelle, petit merdeux ! »

« Dieu ? … arrête tes conneries Franck et concentre-toi sur le match, y a un but à remonter ! »

« Décidément Père Domeno, y a des fois je me demande … si t’as la foi »

« Mon Dieu, mais c’est vrai, vous n’avez pas de balafre au visage »

 

Père Domeno, toujours à genoux, feint de lui baiser les pieds qu’il ne peut voir à travers l’éclat de sa lumière.


« Pardonnez moi Seigneur, j’ai cru que c’était encore la presse avec tous ses flashs et questions qui nous assaillent jours et nuits »

« Ecoute-moi, Père Domeno, ce n’est pas de gaité de cœur que je m’en remets à ton équipe de pieds nickés, mais on a un point commun tous les deux, les ritals, je peux plus … et les espingouins, lusitaniens et autres latino-américains ça me plombe mes congés d’août tellement ils me sollicitent en processions, pèlerinages de remerciements. Alors que chez vous les gaulois, les églises sont fermées pratiquement toute l’année, et la seule procession a lieu sur les champs devant le Fouquets. »

« Oh Seigneur, gloire à toi … »

« Commence pas, Père Domeno, t’as jamais cru en moi, c’est pas aujourd’hui que tu vas commencer … sinon je me tourne vers les rosbeefs ou les russes malgré leur football protestant ou orthodoxe ! »


Ainsi, Père Domeno appris la quête que lui confiait Dieu, ce pèlerinage jusqu’au Cap, en Afrique du Sud pour conquérir le graal à la barbe du monde. Ouais
!!

« Vous irez, fais moi confiance Père Domeno ! »

« Merci Seigneur ! »

« Bon, y a un but à remonter, c’est ça ? … contre des romains ? »


« Euh, roumains, Seigneur »

 

« Roumains ? … quelles chèvres, mais quelles chèvres ! … très bien, j’en fais mon affaire. »


Ainsi depuis ce match du 11 octobre 2008, où la France revient miraculeusement de sa perdition en Roumanie, Père Domeno est serein devant la presse mondiale, presque insolent de confiance tant son équipe ne montrera pas grand-chose par la suite.

Il s’en fout, il a la bénédiction de Dieu !


19 octobre 2009

De Domenech à Père Domeno

Raymond Domenech, qui c’est au juste ?

On s’acharne sur ce pauvre bonhomme mais qu’a-t-il a se reprocher vraiment, qu’a-t-on à lui reprocher au juste ?

Aujourd’hui lundi 19 octobre 2009, 14h17, alors que la France jouera les barrages contre l’Irlande pour la coupe du monde 2010, je décide de comprendre cet homme et de le suivre contre vents et marées dans sa quête de l’impossible. Gagner cette putain de coupe du monde.

Comme vous avez pu le remarquer depuis le début des éliminatoires la tâche ne sera pas facile. Quand je dis tâche, je ne parle pas de lui, on ne va pas commencer puisque j’ai décidé d’oublier tous les reproches par millions que j’ai contre cet … contre lui.

La tâche ne sera donc pas facile car l’air de rien, battre l’Irlande, c’est un peu se battre contre du vent. Et vu comment se débattent nos danseuses à une étoile sur un terrain, on n’a pas fini de se marrer, c’est sûr.

Seulement moi, je suis avec Raymond désormais, telle est ma tâche à moi, notre quête à nous deux. Leur démontrer à tous qu’on va toutes les éclater les équipes en face, méticuleusement, une à une, faut-il que ce ne soit que de rire !

Mais là, je me disperse. Raymond Domenech, c’est qui au juste ? pourquoi je me mets tout d’un coup à le défendre alors qu’hier encore je n’en revenais pas qu’il soit aussi nul dans ses choix aussi bien sur le terrain que dans ses mots.

Raymond Domenech, né le 24 janvier 1952 à Lyon, est un ancien footballeur, désormais entraîneur, nous dit Wikipédia. « Désormais entraîneur » point !

Déjà dans la définition, on sent le boulet. Défenseur en tant que footballeur, il n’en finira donc pas de se défendre en tant qu’entraîneur avec la même verve, des phrases chaussées avec des crampons de 18, qui lui a valu autrefois le surnom de « boucher ».

Parce que putain, c’est une vraie boucherie sa sélection depuis 2004, un vrai gâchis parmentier fait de reste de viande de champions ! … J’oubliais, je dois le soutenir mon poulain au fabuleux destin que je lui promets aujourd’hui, lundi 19 octobre 2009, 14h39 maintenant.

Soyons positif !

Reprenons ce que nous dit Wikipédia.

Fils d’une famille catalane, c’est pas génial ça ? Il y a de la graine de grand joueur du Barça, là-dedans c’est sûr !

Joueur de première division, donc de première catégorie, et international françaisça veut dire quoi ça déjà ? il est international ou français ? … ah, oui, un français qui chante en anglais partout dans le monde sans doute !

Il a joué avec Aymé Jacquet !! .. si c’est pas de la graine de champion du monde ça, ou je m’y connais pas !

Oh hé ! … mais lui non plus !! … il connaît quoi au football, il a gagné quoi dans sa vie, il a joué combien de coupe du monde ? …

Je sais, c’est pas ce que je dois dire … et puis merde, c’est trop dur de défendre ce raté de première division internationale rejeté par la Catalogne !

Non, mon fils, tu blasphèmes, ce n'est pas bien ... Tu as promis !!

Mon Dieu, dans quelle galère je me suis mis !

Tu as raison, il faut arrêter ce lynchage médiatique. Raymond est bon et son destin est écrit. J’ai foie en lui !

Oh Père Domenech, père spirituel à la rhétorique et au dessein messianiques, dis moi que la lumière divine n’est plus très loin !

On va la gagner cette coupe du monde, hein dit ?

Amène !

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